C'est une provocation de la part des États-Unis, a déclaré à Sputnik Ljuban Karan, lieutenant-colonel à la retraite qui avait servi dans le contre-espionnage yougoslave, en évoquant l'intention déclarée du département d'État et du Pentagone d'allouer au Kosovo 10 millions de dollars, sans parler d'autre assistance en matériels militaires.
«Il ne s'agit même pas de paix ici. À mon avis, c'est encore un exemple de pression militaire contre la Serbie. Nous sommes en présence d'actions concrètes d'armement, de formation et d'entraînement de nos adversaires potentiels», a martelé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que ce serait aussi une tentative de contraindre la Serbie à renoncer à sa politique de neutralité militaire.
De son côté, le politologue serbe Alеksandar Pavic a déclaré à Sputnik que Belgrade devrait fermement protester contre le soutien ouvert accordé par les États-Unis et l'Otan au projet d'armée du Kosovo.
«Cette initiative ne contribue aucunement à la paix, mais, au contraire, diminue ses chances. […] La diplomatie serbe doit déclarer haut et fort qu'il n'y a aucun sens de poursuivre les négociations, alors qu'une organisation paramilitaire illégale est armée au Kosovo», a tranché l'interlocuteur de Sputnik.
Le Premier ministre du Kosovo Ramush Haradinaj a plus d'une fois déclaré que d'ici la fin de l'année en cours, la république autoproclamée aurait une armée bien équipée. À l'heure actuelle, les effectifs des Forces de sécurité du Kosovo (FSK) s'élèvent à 8.000 personnes.
Selon les médias internationaux, cette semaine, une rencontre à Bruxelles entre le Président serbe Aleksandar Vucic et le Président du Kosovo Hashim Thaçi s'est terminée sans progrès notable.