Si dans les rues des villes hôtes de la Coupe du Monde c’est la joie qui règne en maître, dans la publication de la journaliste américaine Amy Ferris-Rotman parue dans The Washington Post c’est une réalité alternative qui est présentée: on y trouve des Russes effrayés par l’afflux d’étrangers.
«Je n’ai jamais lu nulle part ce genre de choses sur la Coupe du Monde 2018: "Après plusieurs années d’isolement politique, les Russes découvrent le monde par le biais des relations romantiques lors de la Coupe du Monde", ou bien ceci: "Pas habitués à la diversité ethnique, les Russes se prennent dans les bras et ont peur de l’afflux d’étrangers". Est-ce normal? C’est de la stupidité ou de la propagande affreuse? Ou bien un mélange sauvage d’ignorance et de russophobie?», commente sur sa page Facebook la porte-parole de la diplomatie russe.
Et de rappeler que la Russie était peuplée par 200 ethnies et que les Russes avaient rempli les villes touristiques du monde entier, si bien que même là où on n’avait jamais entendu parler auparavant du russe, on finissait par apprendre cette langue.
«C’est à propos de notre amicalité traditionnelle à l’encontre des étrangers et de notre savoir les inviter à manger et à boire lorsqu’on met le meilleur et parfois le dernier morceau sur la table? "Les années d’isolement politique", c’est à propos de quoi?», a poursuivi Mme Zakharova.
Or, l’auteur de l’article en question avait déjà en effet attiré l’attention de la porte-parole de la diplomatie par une publication sur les difficultés de la vie des journalistes étrangers en Russie.
«Il y a six mois, lors d’un point de presse, nous avons parlé de la journaliste américaine Amy Ferris-Rotman qui travaillait pour Foreign Policy et qui a écrit l’article dans lequel elle évoque à quel point est difficile la vie des correspondants étrangers en Russie. Cela étant dit, personne n’a jamais vu Amy au centre de presse du ministère avant l’apparition de cet article. Les collègues étrangers ne l’ont pas identifiée non plus», rappelle la diplomate.
«Depuis, on ne l’a pas revue. Et voilà. Elle n’est plus publiée dans Foreign Policy, où apparemment on a tout compris, mais dans The Washington Post. Mais ce changement n’a pas aidé Amy. Le travail est nouveau et la russophobie est comme d’hab», a encore indiqué Mme Zakharova.
Et de s’adresser à The Washington Post: «ta correspondante Amy isole les lecteurs américains de la réalité. Mes salutations isolées», a conclu la porte-parole.