Stoltenberg à Trump: ce n’est pas à l’Otan de décider du sort de Nord Stream

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Répondant aux critiques de Donald Trump qui jugeait inacceptable de continuer à «défendre» une Allemagne «contrôlée» par le gaz russe, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a souligné que le sort du projet gazier devait être décidé au niveau national et non pas au sein de l’Alliance atlantique.

Décider de l'avenir du gazoduc Nord Stream 2 ne relève pas des compétences de l'Otan, a déclaré ce mercredi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation. Répliquant à une salve de critiques lancées par Donald Trump en direction de l'Allemagne pour son implication dans le projet gazier russe, le chef de l'Otan a souligné que les décisions concernant Nord Stream 2 devaient être prises au niveau national.

«Plusieurs points de vue subsistent concernant le gazoduc Nord Stream 2. C'est bien connu. Mais ce n'est pas à l'Otan de prendre la décision, c'est une décision des autorités nationales», a-t-il répliqué.

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«L'Otan accorde certes de l'attention au problème de la sécurité énergétique, et de fait nous le réalisons: les problèmes d'énergie et de sécurité sont liés entre eux», a ajouté Jens Stoltenberg.

Le Président américain s'en est violemment pris ce mercredi à l'Allemagne, qu'il a accusé d'être «prisonnière» de la Russie en raison de son implication dans le projet de doublement du gazoduc Nord Stream dans le but d'acheminer toujours plus de gaz russe vers l'Europe. Il a également exigé l'abandon du projet.

Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le coût du projet est estimé à près de 10 milliards d'euros, et Gazprom peut compter sur ses partenaires Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper, pour le mener à bien.

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La construction de ce gazoduc a déjà été validée par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Néanmoins, certains pays s'opposent encore à la réalisation du projet: la Lettonie, la Lituanie et la Pologne l'ont ainsi qualifié de purement «politique».

Les États-Unis tentent eux aussi de tuer le projet dans l'œuf: le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de sa dépendance en gaz russe et avait promis de mettre en œuvre tous les efforts nécessaires pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.

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