Le monde entier a pu pousser hier un soupir de soulagement. La saga des 12 enfants et de leur jeune entraîneur bloqués dans une grotte thaïlandaise inondée depuis le 23 juin a connu enfin un dénouement heureux. Un résultat devenu possible grâce à une centaine de spécialistes, dont des plongeurs et volontaires venus de plusieurs pays pour s'engager dans cette opération difficile.
Le nom de ce dernier, qui a provoqué l'emballement médiatique depuis le début du drame, a failli finalement éclipser ceux des vrais sauveteurs. Comptait-il en effet venir à la rescousse des enfants ou cherchait-il tout simplement à faire parler de lui? Quoi qu'il en soit, le patron américain de SpaceX et Tesla a sorti les unes après les autres des idées des plus ingénieuses pour venir en aide aux graçons.
D'abord, Elon Mask a annoncé sur Twitter qu'il voulait créer un tunnel sous-marin à l'aide d'un tube en nylon pour traverser 6 km dans une grotte au relief perturbé. Et alors que le niveau d'eau continuait d'augmenter, le génie de la technologie n'avait pas peut-être pas pensé que son projet prendrait plus de temps que celui dont on disposait pour agir.
L'ingénieur a ensuite proposé une nouvelle idée: utiliser des pièces de sa fusée Falcon pour en faire un mini-sous-marin. Son diamètre serait suffisamment petit pour passer dans les boyaux les plus étroits, tout en restant assez grand pour qu'un enfant s'y insère, les bras repliés sur le torse, s'enthousiasmait Musk, qui s'obstinait à laisser son appareil faire ses preuves dans cette grotte difficile d'accès.
«Cet objet est d'une haute complexité, high-tech, mais nous ne pouvons pas l'utiliser dans cette mission», a-t-il affirmé.
Ce rejet a suscité une vague de mécontentement chez le génie technologique, qui a jugé le sauveteur en chef insuffisamment compétent pour juger intelligemment de la valeur pratique de l'appareil.
«Les ingénieurs de SpaceX sont profondément persuadés que le mini-sous-marin était en mesure de faire l'intégrité du chemin et ils étaient prêts à en faire la preuve à tout moment», a-t-il rétorqué, cité par The Guardian.
Le patron de Tesla et ses projets hors de commun avaient déjà fait beaucoup parler d'eux auparavant.
SpaceX a quant à lui subi deux accidents coûteux ces deux dernières années, après une période de succès depuis sa création par Elon Musk en 2002. En septembre 2016, le lanceur a explosé sur le pas de tir de Cap Canaveral lors d'un essai statique des moteurs, détruisant un satellite de communication israélien de 200 millions de dollars.
Le premier accident s'était produit en juin 2015 avec l'explosion de Falcon 9 peu après le décollage de Floride pour une mission de fret de la capsule Dragon vers l'ISS.
Tesla fait aussi actuellement l'objet d'une enquête du NTSB, le régulateur des transports américain, à la suite d'un accident mortel impliquant une de ses voitures en Californie en mars.