«Nous avons convenu […] que le mécanisme d'une commission conjointe au niveau des experts permettrait d'examiner constamment les variantes qui permettraient de continuer à respecter les engagements pris dans le cadre du Plan global d'action conjoint (JCPOA) et d'assurer des liens commerciaux et économiques avec l'Iran qui ne dépendraient pas de la volonté des États-Unis», a déclaré le chef de la diplomatie russe à l'issue de la réunion interministérielle sur le programme nucléaire iranien à Vienne.
Le ministre a également rappelé que certaines entreprises françaises, y compris Total, avaient déjà annoncé leurs décisions de cesser leurs relations commerciales avec l'Iran sous la menace de sanctions américaines.
«Des collègues français nous ont expliqué qu'ils ne pouvaient rien faire. Ce qu'ils peuvent faire par contre c'est élaborer […] des formats de travail qui ne dépendront pas des dollars et qui seront réalisés par des entreprises qui voient plus d'avantages à commercer avec l'Iran qu'avec les États-Unis», a expliqué M. Lavrov.
Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de 2015, telle qu'annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran se doit de brider son programme nucléaire et de ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique, en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales les visant. Donald Trump avait également déclaré que Washington rétablirait ces sanctions imposées à Téhéran, suspendues suite à la signature de l'accord de 2015.