Le chasseur de la génération suivante, la sixième, disposera de l'intelligence artificielle et pourra fonctionner sans pilote, a déclaré aux médias Vladimir Gouteniov, président de la commission de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour les garanties juridiques au développement des entreprises du secteur militaro-industriel de Russie.
«L'un des grands axes du développement sera une application progressive de l'intelligence artificielle. Non pas d'éléments de celle-ci, mais d'un système intégral qui permettra aux avions de génération 6+ et 6++ de fonctionner en régime entièrement autonome et de mener une guerre électronique, de préférence sans pilote», a-t-il fait remarquer.
Dans ce dernier domaine, il faut s'attendre vraisemblablement à une véritable percée, a-t-il ajouté.
«Je suis certain que nous serons témoins de nouvelles solutions technologiques qui accroîtront l'efficacité des systèmes de guerre électronique non pas de 10%, mais de plusieurs fois», a-t-il affirmé.
Toujours selon Vladimir Gouteniov, la furtivité jouera un rôle toujours moindre en raison de l'élargissement du diapason de scannage de l'espace aérien, la super-manœuvrabilité cèdera ses positions et l'accroissement de la vitesse de croisière ne revêtira plus une importance de principe.
Il n'existe pas de chasseurs de sixième génération à l'heure actuelle. Parmi les avions de cinquième génération, seulement trois sont venus doter les forces armées: les américains F-22 Raptor (2005) et F-35A/B (2015), ainsi que le chinois J-20 (2017). L'américain F-35C, le russe Su-57, le chinois J-31 et le japonais X-2 (ATD-X) ne sont qu'à l'étape des essais en vol.