Le couple retrouvé à Amesbury, au Royaume-Uni, a été empoisonné par l'agent innervant «Novitchok», a déclaré lors d'un point de presse le chef du département antiterroriste de Scotland Yard Neil Basu.
«Après avoir examiné les échantillons, je peux confirmer que l'homme et la femme ont été exposés aux effets de l'agent innervant Novitchok. Il a été identifié comme la même substance avec laquelle ont été empoisonnés Sergueï et Ioulia Skripal», a-t-il indiqué.
M.Basu a en outre indiqué que Scotland Yard ignorait pour le moment comment le couple en question avait été empoisonné.
«Je dois dire que pour l'heure nous ne sommes pas en mesure de savoir si cette substance est du même lot que celle avec laquelle les Skripal ont été empoisonnés», a-t-il indiqué.
Selon lui, l'éventuelle existence d'un lien entre les deux affaires sera examinée. Toutefois, a-t-il souligné, il est essentiel que l'enquête soit basée sur des faits et des preuves, et non sur des suppositions.
Basu a par ailleurs mis en garde contre toute spéculation au sujet de l'existence de lien entre cet incident et l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille.
Plus tôt, il a été annoncé que deux personnes avaient été retrouvées inconscientes samedi 30 juin dans une habitation d'Amesbury.
Les victimes de l'incident qui a eu lieu à Amesbury, au Royaume-Uni, sont deux habitants locaux, citoyens britanniques.
Ensuite, on a appris que les agents du contre-terrorisme se sont associés à l'enquête, selon un communiqué de Scotland Yard.
Une source au sein de la police locale a toutefois indiqué à Sputnik qu'il n'y avait aucune information confirmant un lien entre l'incident à Amesbury et l'histoire de l'empoisonnement présumé de Sergueï Skripal survenu le 4 mars à Salisbury, ville voisine.
Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.
