La Chine s'illustre à présent comme «le meilleur ami de Pyongyang» et ne peut tout simplement pas se permettre de laisser la Corée du Nord se rapprocher des États-Unis, a estimé Konstantin Asmolov, de l'Institut russe de l'Extrême-Orient, dans un entretien accordé à Sputnik.
«Mike Pompeo va sans doute essayer de s'entendre avec Pyongyang, en lui faisant des propositions allant dans le sens du développement de la Corée du Nord. […] On comprend que Pyongyang espère que les propositions des Chinois seront meilleures que celles des Américains. Par ailleurs, les Nord-Coréens connaissent et apprécient tant l'expérience chinoise que russe de la coopération économique», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Pyongyang se rend très bien compte de la nécessité de bénéficier du soutien de Pékin dans la réorientation de la stratégie de la Corée du Nord vers le développement économique, a rappelé à Sputnik le politologue chinois Lü Chao, directeur du Centre d'étude de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et de la République de Corée à l'Académie des sciences sociales du Liaoning.
«La communauté internationale salue l'annonce par Pyongyang de sa décision de renoncer au développement de son arme nucléaire et de réorienter sa stratégie nationale vers le développement économique. […] On constate nettement la volonté de la Corée du Nord à promouvoir sa coopération économique avec la Chine», a poursuivi M. Lü.
Et de résumer qu'il était tout à fait évident que Pékin soutiendrait entièrement le processus de développement économique de la Corée du Nord.