En observant les Italiens les plus âgés, des scientifiques en sont venus à la conclusion que la probabilité de leur mort cessait de croître après la 105e année de vie. Cela suggère qu'il n'y aurait pas de limite stricte à l'espérance de vie, relate la revue Science.
«En règle générale, les chances de mourir augmentent avec l'âge de la personne et la détérioration de son état de santé. Nous avons constaté que cette tendance a soudainement cessé pendant la 105e année de vie: les Italiens âgés que nous avons observés mourraient à la même fréquence à l'âge de 105 ans et de 110 ans», a déclaré Kenneth Wachter de l'Université de Californie à Berkeley, aux USA.
Il a également ajouté que son équipe était parvenue à prouver que l'idée de «plateau mortalité» était fausse.
Selon la loi de mortalité de Gompertz-Makeham, la diminution exponentielle du nombre d'organismes vivants est proportionnelle à l'augmentation linéaire de l'âge. Cependant, ces dernières années des scientifiques cherchent activement à établir si cela est également valable pour l'homme.
L'équipe de M.Wachter a alors collecté les données des services sociaux italiens sur les habitants du pays les plus âgés de 2009 à 2015.
En observant la fréquence de leur mort, les scientifiques ont été surpris de constater que les chances de ne pas survivre jusqu'au prochain anniversaire devenaient les mêmes, soit environ 45-50%, à partir de 105 ans.
Ils en sont ainsi venus à la conclusion que la loi de mortalité de Gompertz-Makeham n'était pas applicable aux humains, sinon la mortalité des Italiens continuerait à croître plus ils avançaient en âge. En d'autres termes, ils estiment avoir établi que la limite de vie n'existait pas.
Cette opinion reste toutefois contestée par d'autres chercheurs.