Comment les USA préparent la crise mondiale

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Le département d’État américain somme le monde des affaires d'interrompre toute transaction pétrolière avec l'Iran d'ici le 4 novembre, et menace de décréter des sanctions contre les contrevenants.

Une forte réduction des exportations pétrolières iraniennes risque de provoquer de nouveaux troubles sur le marché mondial, indiquent les experts. Le baril Brent a déjà passé la barre des 78 dollars.

A compter de novembre, les États-Unis ont l'intention de décréter des sanctions contre l'Iran et notamment de limiter les exportations d'hydrocarbures suite à la sortie de Washington de l'accord nucléaire avec l'Iran, écrit le site d'information Gazeta.ru.

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Les compagnies qui ne cesseront pas leur coopération avec l'Iran d'ici-là seront frappées par des sanctions secondaires.

L'Iran est le troisième plus grand producteur pétrolier de l'Opep. Selon le cartel, la production de la République islamique atteignait en 2017 3,87 millions de barils par jour.

«Si les Américains réduisaient leurs exportations à zéro, et que l'Inde et la Chine réduisaient également leurs importations, le marché pétrolier pourrait perdre jusqu'à 1,5 million de barils par jour, ce qui est bien plus que ce que l'on prévoyait il y a une semaine», a déclaré Amrita Sen, analyste chez Energy Aspects Ltd. Pour l'instant, la plupart des experts interrogés doutent que la réduction puisse être d'une telle envergure.

Selon Dmitri Marintchenko, directeur du groupe des ressources naturelles et des matières premières chez Fitch Ratings, la baisse des exportations iraniennes pourrait être de l'ordre de 500.000 à 800.000 barils par jour. La dernière fois que les sanctions ont été décrétées contre l'Iran, près de 1 million de barils avaient quitté le marché.

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Aujourd'hui, 70% du pétrole exporté d'Iran part à destination de l'Asie, notamment en Chine et en Inde, souligne Ekaterina Kolbikova, analyste chez VYGON Consulting. Dans le même temps, après la levée des dernières sanctions, le Japon n'a pratiquement pas relancé les importations, tandis que la Corée du Sud et la Turquie ont significativement réduit leurs achats d'hydrocarbures iraniens ces derniers temps. Dans la situation actuelle, l'Europe demandera également d'assouplir les restrictions américaines pour protéger les contrats en vigueur et les investissements dans le secteur pétrolier et gazier de l'Iran.

La question est de savoir si cette fois, les Américains délivreront des autorisations spéciales (waivers) pour permettre aux compagnies de certains pays de poursuivre les achats de pétrole iranien, ajoute Dmitri Marintchenko.

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Par ailleurs, le risque de sanctions secondaires fait déjà son effet sur les acteurs du marché pétrolier. Ainsi, des compagnies privées auraient déjà commencé à réduire les achats de pétrole iranien, voire à fermer les projets sur le territoire du pays.

La pression des sanctions impacte déjà les cours pétroliers. Après l'annonce faite par le département d'État américain, le prix du baril à la bourse de Londres a augmenté de plus de 3% le 27 juin. A 20:00, heure de Paris, le baril de Brent était vendu 78 dollars. L'administration de Donald Trump, qui prône la baisse des cours pétroliers, a obtenu l'effet inverse.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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