Des responsables militaires, cités par le magazine américain Wired, qualifient l'orbite terrestre de nouveau «domaine de la guerre». Et c'est notamment dans l'espace qu'une Troisième guerre mondiale pourrait être déclenchée, et ceci à cause de la course aux armements cachée entre les États-Unis, la Chine et la Russie.
L'ancien directeur du renseignement national (DNI), James Clapper, estime que la sophistication croissante des adversaires potentiels des États-Unis dans l'espace est l'une des trois menaces les plus importantes qui le préoccupent. Son successeur, Dan Coats, s'est dit préoccupé par le développement du potentiel militaire de la Russie et de la Chine dans l'espace.
L'espace est déjà devenu une zone d'actions militaires. Un nombre important de débris vole autour de la Terre. Des scientifiques admettent qu'un jour, leur volume atteindra un seuil, baptisé «syndrome de Kessler», au-dessus duquel la collision de grands objets provoquera l'apparition d'un nombre encore plus grand de débris, ce qui empêchera d'utiliser l'espace circumterrestre.
Le magazine souligne qu'en théorie, toute destruction accidentelle d'un objet spatial appartenant aux États-Unis, à la Russie ou à la Chine, peut être considéré comme un acte d'agression ou une déclaration de guerre.
En outre, les puissances spatiales sont en train de développer, en cachette, des technologies dans le domaine spatial, ce qui rend difficile l'évaluation des capacités d'éventuels adversaires et mène à une escalade.
Par exemple, la Chine a déjà lancé un satellite sur la face cachée de la Lune et est devenue le premier pays à y avoir envoyé un rover lunaire.
Pour rappel, le 18 juin, Donald Trump a ordonné au Pentagone de créer une Force spatiale en tant que nouvelle branche indépendante des Forces armées du pays. Selon ses dires, les États-Unis sont résolus à obtenir le leadership dans l'espace et n'envisagent pas de «traîner» derrière la Russie et la Chine.