Si la récente promesse du Président américain de surtaxer les automobiles européennes entre en vigueur, les conséquences en seront colossales, a estimé Fabio Parenti dans un entretien accordé à Sputnik.
«Des deux côtés de l'Atlantique, les parties seraient touchées différemment et les consommateurs doivent évidemment se préparer à une augmentation des prix. […] Ce serait une violation des règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), et, côté européen, il s'agirait d'une désorganisation immédiate des rapports historiques, économiques et politiques avec les États-Unis», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les partenaires des Américains chercheraient des alternatives et qu'ils considéraient d'ores et déjà différents candidats. À part ses alliances traditionnelles, chaque région essaie de diversifier ses relations internationales, surtout dans le domaine économique.
«C'est avant tout la Chine. […] On constate que la Chine devient historiquement et traditionnellement, à l'instar des États-Unis, un marché capable d'absorber l'offre internationale», a relevé l'analyste.
Selon ce dernier, Donald Trump doit trouver un équilibre entre sa nouvelle stratégie et les nouveaux pays émergents qu'il ne pourrait plus traiter comme auparavant.
«Si les États-Unis et la Chine n'arrivent pas à trouver la bonne approche conjointe, le processus d'affaiblissement de l'influence américaine […] ne tardera pas à s'accélérer», a prévenu l'interlocuteur de Sputnik.
Sur son compte Twitter, le Président américain a menacé d'imposer des droits de douane de 20% sur tous les véhicules européens importés aux États-Unis. Les véhicules fabriqués aux États-Unis sont taxés à 10% à leur entrée dans l'Union européenne.
«Si ces droits de douane et ces barrières commerciales ne sont pas rapidement démantelés et supprimés, nous mettrons en place des droits de 20% sur toutes leurs voitures qui arrivent aux États-Unis. Construisez-les ici!», a martelé le chef de l'État américain.