L'État hébreu craignait que la République islamique ne soit sur le point de produire des armes nucléaires, un développement qu'Israël tentait depuis longtemps de contrecarrer. Aussi, les militaires américains et israéliens s'entraînaient-ils conjointement et séparément à frapper l'Iran. En d'autres termes, il s'agissait d'un processus susceptible d'entraînerait une guerre.
Or, cette attaque militaire d'envergure contre la République islamique a été annulée et remplacée par une puissante frappe économique et financière, les sanctions contre l'Iran ayant atteint leur objectif. L'effondrement de l'économie iranienne à l'issue de cette agression économique a poussé Téhéran à infléchir sa politique.
Les puissances mondiales ont finalement signé en 2015 le JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action) avec l'Iran, levant les importantes sanctions imposées à la République islamique qui étaient en place depuis des années, en échange du gel d'une grande partie de son programme nucléaire.
Et voilà que le 8 mai 2018, le Président américain Donald Trump s'est retiré de l'accord sur le nucléaire iranien, disant que les sanctions seraient réimposées jusqu'à ce que l'accord soit modifié en y ajoutant d'autres restrictions sur l'armement nucléaire et le programme de développement de missiles à longue portée de l'Iran.
Ainsi, moins de trois ans après la signature de l'accord nucléaire avec l'Iran, Donald Trump l'a fait voler en éclats. On dirait qu'à bord de la «machine à remonter le temps», le Président américain fait revenir la situation aux années 2011-2012, c'est-à-dire à la confrontation avec l'Iran.
Grâce à M.Trump, tout se répète, ce qui est lourd de conséquences catastrophiques pour le Proche-Orient et le monde entier, préviennent des analystes.
Le Plan global d'action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.