La peste bubonique fait des ravages chez l'homme depuis quatre millénaires, ont montré des chercheurs qui ont identifié la maladie comme cause de la mort sur des corps enterrés depuis 3.800 ans.
Les victimes de ce mal redouté sont deux adultes inhumés dans la région de Samara (Russie), entre Moscou et la frontière kazakhe.
L'étude, publiée vendredi dans la revue Nature Communications, a montré qu'ils avaient succombé à la bactérie Yersinia pestis.
«Cette souche est la plus ancienne séquencée à ce jour à contenir les facteurs de virulence considérés comme caractéristiques de la peste bubonique», ont indiqué les chercheurs, dans un communiqué de l'Institut Max-Planck d'histoire de l'humanité à Iéna (Allemagne).
«La maladie continue à l'heure actuelle de toucher des populations à travers le monde. Malgré son importance historique et moderne, son origine et son âge ne sont pas bien comprises», ont-ils souligné dans un communiqué.
Cela montre qu'à l'époque où sont mortes ces deux personnes, à savoir l'Âge du bronze, «il y avait au moins deux lignées de peste circulant en même temps» en Eurasie.
En 2013, un chercheur américain, Thomas Butler, avait recensé 21.725 cas de peste dans le monde, dont 1.612 mortels, entre 2000 et 2009, en premier lieu «dans des pays africains touchés par la pauvreté et les troubles civils», République démocratique du Congo en tête.