50 ans se sont déjà écoulés depuis que les Américains ont mis le pied sur la Lune, mais ils meurent toujours de la peste, dont les épidémies avaient ravagé l'Europe entre le XIIIe et XVIIe siècle, en tuant la moitié de la population du Vieux continent.
Cette année, un nombre inhabituellement élevé de cas humains de peste a été enregistré —15, dont quatre mortels, ce qui dépasse largement la moyenne annuelle pour les Etats-Unis — 7.
Cette maladie rare et dangereuse causée par le bacille Yersinia Pestis est transmise par les rongeurs et leurs puces. Pour la première fois, cette bactérie avait été importée aux Etats-Unis en 1900 à bord de bateaux marchands.
Deux variantes de la maladie existent: la peste bubonique, la forme la plus courante aussi appelée "peste noire", et la peste pulmonaire, plus létale et contagieuse qui se déclare quand le bacille infecte directement les poumons du malade.
Autrefois, le taux de mortalité de la peste atteignait jusqu'à 93 % mais les antibiotiques ont permis de le réduire aux environs de 16 %. Dans la plupart des cas, elle est aujourd'hui facilement traitable avec des antibiotiques.
Néanmoins, pour des raisons qui restent inconnues, des flambées de la peste éclatent de temps en temps aux Etats-Unis, essentiellement dans l'ouest du pays (Colorado, Arizona, Nouveau-Mexique, Californie, Oregon) où la plupart des cas ont également été répertoriés cette année. Certains spécialistes l'expliquent par le climat propice à la propagation de la maladie dans ces régions.
Des millions d'animaux sont en permanence porteurs de la bactérie dans le monde, ce qui rend une éradication de la peste quasi-impossible. Aux Etats-Unis, les chiens de prairies et les écureuils dans les parcs nationaux sont l'un des principaux "réservoirs" de la maladie.