«Une telle intégration serait un signal politique de la reconnaissance de l'annexion illégale du Maroc des trois quart du territoire [sahraoui]», expliquent-ils, cités par le portail Yabiladi.
L'organisation va encore plus loin dans ses propos en invitant à suivre l'exemple sur l'accord de libre-échange entre le royaume marocain et les États-Unis. Par ailleurs, cet argument n'est pas nouveau, il a déjà été soulevé en 2011 par des eurodéputés mais rejeté par Catherine Ashton, ancienne Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
En outre, comme l'indique le portail, l'organisation de jeunesse demande aux entreprises des Vingt-huit de quitter le Sahara et d'y «cesser leurs activités économiques illégales».
Néanmoins, cette initiative des Jeunes du PPE n'est pas la bienvenue au moment où les négociations portant sur le renouvellement de l'accord de pêche en sont à leur deuxième round. Pour ne pas susciter l'indignation des Marocains, le président du parti Joseph Daul et son secrétaire général, Antonio Lopez-Isturiz, ont adopté une position plus modérée.
«Nous regrettons la position adoptée par le YEPP (Youth of the European People's Party ou les Jeunes du Parti Populaire Européen, ndlr), qui ne reflète en aucun cas celle du PPE. Nous allons demander des clarifications sur l'adoption d'un document qui est en contradiction avec la ligne du parti», ont-ils alors déclaré.
Le statut final du territoire du Sahara Occidental relève d'un processus onusien, rappellent-ils.
La reprise des négociations entre la Commission européenne et le Maroc sur les accords de pêche incluant les eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental, a été décriée, le 17 mai, par plusieurs députés européens, lors du débat sur l'état d'avancement des négociations UE-Maroc au sein de la commission du commerce international du Parlement européen. Ces derniers ont demandé à la commission de l'UE de respecter le droit européen en se conformant aux décisions de la Cour de justice de l'union européenne.
Les députés européens Helmut Scholz, David Martin et Klaus Buchner ont estimé qu'il était «inacceptable» et «inconcevable» pour l'UE de ne pas se conformer aux décisions «de sa plus haute juridiction», appelant la Commission européenne à faire preuve de «transparence» dans les pourparlers qu'elle mène, en ce moment, pour obtenir l'accord des Sahraouis, selon le même journal.