Menaces et ultimatums: pourquoi les États-Unis redoutent les ventes de S-400 russes

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Le système antiaérien et antimissile S-400, qui est déjà l’un des instruments de protection de l’espace aérien les plus populaires au monde, pourrait voir ses volumes de ventes considérablement augmenter dans les années à venir ce qui préoccupe apparemment les USA.

Les livraisons des systèmes antiaériens américains Patriot dans les pays amis des États-Unis étaient, pendant des années, garanties par un outil très simple mais efficace: on ne proposait pas à l'acheteur potentiel, qui avait plusieurs dizaines de milliards de dollars sur ses comptes, d'analyser les capacités de détection et de frappe des armes américaines, mais de mettre tout simplement son argent sur la table en faisant confiance aux données des documents officiels, écrit mercredi le site de la chaîne Zvezda.

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Des S-400, des Pantsir et d’autres armes modernes prennent part à des exercices en Crimée
Les ministères de la Défense de différents pays ont exprimé pendant des décennies leur intérêt pour différents systèmes antiaériens et antimissiles, mais les États-Unis s'ingéraient toujours dans la prise de décision — surtout s'il s'agissait de pays européens et notamment de membres de l'Otan.
Les systèmes antiaériens modernes de production américaine sont redevenus une pierre d'achoppement au cours des pourparlers turco-américains sur les livraisons des Patriot. Ces systèmes n'ont pourtant constitué que le prétexte formel du refus. Il existe également un grand nombre de problèmes réels dans les relations entre les deux pays: ainsi, les États-Unis ne s'empressent pas de vendre à la Turquie leurs chasseurs de cinquième génération F-35, tout comme d'autres armes modernes.

Dans le contexte du marché libre, cette approche a suscité une réaction tout à fait prévisible: le gouvernement turc s'est mis à rechercher des alternatives aux armes américaines, et pas seulement chez ses partenaires de l'Otan. Cette volonté parfaitement juste d'un État indépendant d'obtenir un produit moins cher et plus performant a été interprétée de manière très étrange. Les Américains ont d'abord exprimé leur préoccupation vis-à-vis de ces recherches de produits alternatifs, avant d'en venir aux menaces — après avoir compris le sérieux des projets de leurs partenaires turcs.

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Le Qatar commente les critiques de l’Arabie saoudite sur l’achat de S-400 russes
Les systèmes russes S-400 inquiètent sérieusement et depuis longtemps les militaires d'un grand nombre de pays étrangers. Qui plus est, les producteurs américains sont préoccupés non seulement par les capacités du système russe — qui est en mesure de détecter et d'intercepter des objets dans des régions proches de l'espace — mais aussi par son prix relativement peu important.

Le fait est que, sans pression administrative et politique, les systèmes américains pourraient devenir un produit exclusivement intérieur dans le contexte de la concurrence loyale et du choix libre des clients.

L'utilisation récente des systèmes Patriot en Arabie saoudite et l'efficacité assez faible des antimissiles ont de nouveau rappelé aux clients-clé des États-Unis que leur conception n'avait pas vraiment changé — malgré plusieurs étapes de modernisation — depuis la guerre du Golfe, quand les militaires américains avaient caché au Président Bush les capacités réelles des Patriot.

Les experts en coopération militaire et technique internationale font remarquer que même les partenaires historiques et de longue date des États-Unis expriment de plus en plus souvent leurs prétentions concernant le coût et la qualité de l'armement américain.

Si l'on renonçait à la rhétorique belliciste pour se focaliser sur la recherche du meilleur produit, il serait parfaitement évident que, sur un marché libéré de toute pression économique ou politique, les Patriot américains céderaient leur place aux S-400 russes du point de vue des capacités et des prix. Le seul atout des ventes internationales des systèmes américains réside donc dans d'autres armes, dont Washington pourrait priver ses «partenaires» pour les contraindre à coopérer.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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