Ce lundi le dollar a pris un léger répit, affichant un recul par rapport au maximum de ces six derniers mois. Si la semaine dernière son index par rapport à l'euro approchait 95,00, il a perdu aujourd'hui 0,17%, pour baisser jusqu'à 94,00. Les statistiques réconfortantes sur le chômage aux États-Unis ont eu un effet de courte durée, car les cambistes ont de nouveau reporté leur attention sur les batailles commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Entre-temps, la hausse du dollar préoccupe toujours plus les économistes, qui craignent que les problèmes de la dette des marchés émergents puissent provoquer une nouvelle spirale de la crise mondiale. Les événements de la semaine dernière ont montré que l'économie européenne restait elle aussi très vulnérable. La Banque centrale européenne se voit obligée de reporter le durcissement de sa politique monétaire, ce qui encourage un nouveau renforcement du dollar par rapport à l'euro.
Urdjit Patel signale que la Réserve fédérale doit tenir compte des risques croissants qui menacent de torpiller le redressement de l'économie mondiale car ce scénario frappera également les États-Unis. Cependant les autorités américaines ont une solution: sans renoncer à la politique de hausse du taux de change, la Fed pourrait corriger sa politique de rétrécissement du bilan et éviter par là une diminution dangereuse de la liquidité en dollars.