Cela n'est pas arrivé — le coupon était légèrement inférieur — mais ce n'est pas le plus important. La rentabilité maximale était de 2,995%, un record depuis janvier 2014. La demande a dépassé de 2,56 fois l'offre, ce qui est supérieur à la moyenne de ces six derniers mois.
Des acheteurs étrangers ont enfin fait leur apparition, qui représentaient 63% des émissions. Néanmoins, force est de constater que ces derniers temps les investisseurs sont prêts à acheter des obligations uniquement avec un taux d'intérêt très élevé, même si le renforcement du dollar aurait pu attirer davantage d'acheteurs.
Sur le Forex la cote EUR/USD a baissé jusqu'à 1,1850. Ainsi le dollar a complètement récupéré son affaiblissement du début d'année. Ce retour était même plus dynamique.
Son avis est motivé par le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) vend ses obligations, alors que les acheteurs étrangers quittent le marché. Personne ne peut compenser ce manque de demande, ce qui entraînera une hausse de la rentabilité.
La direction budgétaire du Congrès prédit un déficit budgétaire d'environ 1.000 milliards de dollars. «C'est la première fois dans ma carrière d'investisseur qu'il faudra financer une aussi grande somme. Et il est parfaitement normal que les taux d'intérêts réels doivent augmenter pour attirer les investisseurs», explique Russell Napier.
Comme le dollar est une monnaie de réserve, la hausse des taux d'intérêts pourrait provoquer une crise de crédit dans le monde entier.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.