Les sous-sols de la planète contiennent une grande quantité d'or qui n'a pas encore été extraite, note le portail Vestifinance. Ces richesses reposent à des profondeurs inaccessibles pour les compagnies minières, et tous les gisements connus sont épuisés.
Par conséquent, le processus d'extraction est devenu plus complexe et selon les pronostics, le niveau de production ne cessera de baisser. Il devient de plus en plus difficile de détecter ce métal précieux.
Une grande partie de l'or mondial a été extraite avant 1848. A partir de 1950, 125.000 tonnes d'or ont été traitées, ce qui représente près des deux tiers de toute la quantité extraite dans le monde. Toutes les sources trouvées facilement ont déjà été exploitées.
Il est impossible de créer l'or artificiellement: l'unique moyen d'en produire est de l'extraire de la croûte terrestre. Pour obtenir davantage d'or, les investisseurs et les compagnies doivent donc investir dans les entreprises d'exploration géologique.
L'or facile d'accès a déjà été retrouvé et extrait. Une nouvelle fièvre de l'or comparable à celle qui avait déferlé sur la Californie en 1848-1855 n'est donc pas à prévoir. Chaque année, il devient de plus en plus difficile et onéreux de chercher de nouveaux gisements: il faut remplacer les technologies et les équipements obsolètes.
A noter également qu'une période de 20 ans peut s'écouler entre la découverte d'un gisement et le début de son exploitation. Cela s'explique essentiellement par la politique et les lois locales. Des réformes profondes sont nécessaires pour éliminer ce genre d'obstacles.
Les entreprises minières tentent de trouver de nouveaux gisements en utilisant les technologies modernes, mais certaines sont tout de même contraintes de fermer à cause des dépenses insurmontables engendrées par ce processus. Et le non-renouvellement de l'offre pourrait provoquer un sursaut des prix de l'or.
Ian Telfer, président de Goldcorp, pense que nous avons atteint le «pic d'or»: «Nous avons trouvé tout ce qui pouvait l'être». Il s'attend à une diminution de la production d'or et à la transformation du secteur minier spécialisé dans l'or en une entreprise à perte. Ian Telfer estime que tous les principaux gisements ont probablement déjà été trouvés et exploités. Il prédit une hausse des prix de l'or jusqu'à 1.600 dollars d'ici la fin de l'année, contre 1.300 dollars environ actuellement.
En 2015, Goldcorp a produit 3,4 millions d'onces d'or. En 2016, ce chiffre a diminué jusqu'à 2,8 millions et en 2017 la chute s'est poursuivie jusqu'à 2,5 millions d'onces. D'autres compagnies minières affichent la même baisse de production: le problème touche l'ensemble du secteur.
Des méthodes innovantes sont nécessaires pour rechercher des gisements. En suivant l'exemple de l'industrie pétrolière et gazière, Goldcorp utilise les technologies IBM Watson pour analyser les données et accroître l'efficacité de l'exploration de l'or. L'utilisation de l'algorithme Watson coûte environ 10 millions de dollars.
Reste à espérer que les nouvelles technologies apporteront les résultats escomptés. Le fait est que les nouvelles recherches n'arrivent pas à suivre le rythme de la demande toujours grandissante. Au cours des 18 dernières années, les compagnies minières ont investi 54,3 milliards de dollars dans l'exploration géologique. Seulement 41 gisements ont été découverts et 215,5 millions d'onces ont été produites. Pendant ce temps, la demande en or augmente à un rythme effrayant. Il s'est avéré que le Daghestan n'était pas seulement riche en pétrole et en gaz, mais également en or. Le Klondike daghestanais se trouve en hauteur dans les montagnes, il sera donc difficile d'en extraire ce métal précieux, mais les travaux d'exploration se poursuivent: la compagnie Newmont Mining du Colorado a investi 1,3 milliard de dollars dans les projets élargis. Les mines d'or du nord de l'Australie sont épuisées, c'est pourquoi les compagnies travaillent plus profondément en utilisant de nouvelles technologies onéreuses: le forage a désormais lieu à une profondeur record de 3.000 m.
Dans la mine australienne de Gwalia, l'or est remonté depuis une profondeur de 10 km et il est prévu de passer à l'utilisation d'équipements de remontée hydrauliques. Ce sont des profondeurs sans précédent, mais pour poursuivre l'extraction d'un nouvel or les compagnies minières devront creuser davantage. Les gisements d'Afrique du Sud ont déjà atteint la barre des 5.000 m.
La hausse attendue des prix de l'or profitera aux producteurs, car les nouveaux gisements devraient s'avérer plus rentables. Bien que la recherche d'or devienne plus difficile, les entreprises s'efforcent de poursuivre l'exploration dans de nouvelles régions. Elles savent que désormais, les prix de l'or ne feront que grimper. Mais pour commencer, il faudra investir dans les nouvelles technologies telles que Watson.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.