Lobbying caché: Soros contrôle-t-il les institutions européennes?

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Accusé de corruption, l’ancien président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Pedro Agramunt, a levé le voile sur un système de lobbying dirigé par George Soros au cœur de cette institution. ONG au rôle flou, droits de l’Homme, crise politique en Catalogne et accusations de corruption: Sputnik dévoile un scandale européen.

Des accusations de corruption visent le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), l'espagnol Pedro Agramunt; en Catalogne, la crise institutionnelle est instrumentalisée par deux Russes et des ONG de défense des droits de l'Homme se lancent dans une campagne de lobbying visant les institutions européennes. On pourrait croire qu'il n'y a pas de lien, et pourtant…

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Accusé de corruption et destitué de son poste, Pedro Agramunt, l'ancien président de l'APCE, a enquêté pour blanchir son nom et a mis à jour le réseau d'influence de George Soros dans cette institution européenne.

Resté sénateur, Pedro Agramunt affirme avoir souhaité «obliger les lobbys actifs à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à se déclarer». Il dénonce aujourd'hui le contrôle qu'aurait le milliardaire d'origine hongroise sur l'institution européenne et accuse ce dernier d'avoir orchestré une campagne visant à le décrédibiliser… et à préserver par là son emprise sur le Conseil de l'Europe.

Au-delà de la question de la culpabilité ou de l'innocence du sénateur espagnol, Sputnik s'est donc intéressé au montage de George Soros pour mener des campagnes de lobbying au Conseil de l'Europe par le biais d'associations et d'ONG qu'il finance et comment ce réseau est impliqué dans les accusations visant Pedro Agramunt. En ce qui concerne les activités de lobbying, rien d'illégal en apparence, comme le confirmait un membre de Transparency France de manière anonyme sans vouloir se prononcer sur le deuxième point.

Parmi les éléments sur lesquels s'est basée la Commission d'enquête indépendante du Conseil de l'Europe pour statuer du cas de Pedro Agramunt, on retrouve un rapport de l'ONG European Stability Initiative (ESI), dans lequel son directeur, Gérald Knaus, formule de nombreuses accusations à l'encontre de l'ancien président de l'APCE.

Seulement, dans cette affaire, la European Stability Initiative, qui s'est présentée comme une simple ONG, est bien plus que cela. Comme le relèvent les avocats de monsieur Agramunt, l'ESI est non seulement une organisation à but non lucratif, mais aussi une «organisation lobbyiste enregistrée dans le fichier des lobbyistes de la Commission européenne et du Parlement européen». En clair, un lobby déclaré dans certaines institutions, mais enregistré comme simple ONG au Conseil de l'Europe porte des accusations de corruption… contre un élu qui souhaite obliger les lobbys à se déclarer. Une transparence qui pourrait être un frein à leurs activités.

Vous avez dit bizarre? Et pourtant, cela ne s'arrête pas là. Monsieur Knaus, directeur de l'ESI, est en effet connu pour être proche d'un certain Nichola Whyte, son pair à la tête d'Independent Diplomacy. Cette organisation, à laquelle l'exécutif régional de Barcelone a fait appel pour «internationaliser le mouvement indépendantiste» catalan, a des intérêts politiques complètement opposés à ceux de Pedro Agramunt, membre du Parti Populaire et défenseur de la Constitution espagnole dans la crise catalane.

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En se penchant sur les comptes de ces deux organisations, on s'aperçoit que la European Stability Initiative et Independent Diplomacy sont financées par la même source: la Foundation To Promote an Open Society (FPOS), derrière laquelle on trouve le milliardaire George Soros.

Résumons: Gérald Knaus, directeur de l'ESI —un lobby financé par George Soros et se présentant comme une ONG- et proche de Nicholas Whyte, un homme à la tête d'une autre organisation financée par Soros et travaillant pour les indépendantistes catalans que M. Agramunt combat, accusent le sénateur espagnol de corruption après que ce dernier ait proposé d'obliger les lobbys à se réformer.

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Insolite? Attendez de voir, car l'affaire comporte un deuxième volet. Outre les accusations portées par Gérald Knaus, deux citoyens russes, Olga Zakharova et Yuri Dzhibladze, ont également témoigné contre Pedro Agramunt.

Madame Zakharova et monsieur Dzhibladze, fondateurs de la Civic Solidarity Platform (CSP), ont assuré que l'ancien président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe avait bénéficié de pots-de-vin pour remporter sa campagne. Une accusation que l'intéressé balaye, expliquant qu'il était le seul candidat et qu'il n'a jamais eu besoin de faire campagne.

Le sénateur espagnol explique avoir découvert, dans le cadre de sa défense, un lien entre les deux citoyens russes qui l'accusent, la campagne pour l'indépendance catalane et l'argent de monsieur Soros.

Et en effet, la CSP a eu des activités en Catalogne au moment du référendum illégal en octobre 2017. Dans ce cadre, Olga Zakharova et Yuri Dzhibladze ont été invités en tant que fondateurs de la Civic Society Platform à Barcelone par l'Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), une ONG à laquelle contribue monsieur Soros.

Au cours de ce voyage, les deux citoyens russes ont rencontré David Bondia, fervent partisan de l'indépendance de la région et président de l'Institut des Droits de l'Homme de Catalogne, une organisation liée à une troisième ONG de George Soros: Open Society of Europe.

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Sans se prononcer sur la culpabilité de Pedro Agramunt dans son affaire de corruption, force est de constater que la thèse qu'il avance pour sa défense est solide. Les éléments de preuve qu'il a récoltés —et dont Sputnik a pu vérifier l'authenticité- laissent à penser que le sénateur espagnol a été visé tant parce qu'il cherchait à obliger les lobbys à se déclarer au Conseil de l'Europe qu'à cause de ses opinions politiques opposées à celles défendues par George Soros à travers sa myriade d'ONG et de lobbys.

Est-ce pour ce type de comportement que George Soros et ses ONG ont été expulsés de Hongrie et d'Israël et que certains gouvernants, comme l'ex-Premier ministre slovaque, Robert Fico, ou l'ex-Premier ministre slovène, Miro Cerar, se sont publiquement opposés au milliardaire, juste avant de tomber?

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