L’Iran fixe le délai durant lequel Total doit décider s’il reste dans le pays

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Le groupe Total dispose de 60 jours pour négocier avec Washington une dérogation aux sanctions américaines pour poursuivre ses activités en Iran. Si elle se retirait du pays, cette entreprise serait remplacée par le chinois CNPC pour l’exploitation du gisement gazier de South Pars, a annoncé mardi le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zangeneh.

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Le ministre iranien du Pétrole Bijan Zangeneh a indiqué de combien de temps disposait Total pour obtenir une dérogation aux sanctions américaines pour rester en Iran, indique l'agence Shana.

«Total a 60 jours pour négocier avec les États-Unis. Pendant ces 60 jours, le gouvernement français peut également entamer des négociations avec les autorités américaines pour que Total puisse rester en Iran», a déclaré M.Zangeneh le 29 mai, à l'issue d'une rencontre avec les députés de la commission à l'énergie du parlement iranien.

Selon lui, si le groupe français quittait l'Iran, l'entreprise chinoise pétro-gazière CNPC le remplacerait dans le projet gazier de South Pars 11.

Le 16 mai, Total a annoncé étudier la possibilité de se retirer du projet South Pars 11 d'ici à novembre 2018 à cause des sanctions américaines, s'il ne réussissait pas à obtenir de dérogation aux sanctions américaines avec l'appui des autorités françaises et européennes.

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En 2017, un consortium mené par Total et CNPC a signé un contrat dont l'objet est «le développement et la production de la phase 11 de l'exploitation du champ gazier de South Pars» pendant 20 ans. L'investissement total s'élève à 4,8 milliards de dollars. Total, qui intervient dans ce projet en tant qu'opérateur, détient une participation de 50,1%, CNPC de 30%.

Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite la signature de l'accord de 2015.

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