Après des mois de désaccord entre les États-Unis et la Turquie, les deux alliés de l'Otan sont parvenus à un consensus concernant une feuille de route en vue de coopérer sur la sécurité à Manbij.
Joint Statement Following May 25 Talks in Ankara pic.twitter.com/lKaPNHUodE
— US Embassy Turkey (@USEmbassyTurkey) 25. Mai 2018
«Les deux parties ont exposé les principaux contours d'une feuille de route pour favoriser leur future coopération en vue d'assurer la sécurité et la stabilité à Manbij», peut-on lire dans un communiqué conjoint.
Le groupe de travail sur la Syrie a été formé suite à une rencontre en février dernier entre Cavusoglu et l'ancien secrétaire d'État américain Rex Tillerson.
Manbij est actuellement contrôlé par les milices kurdes soutenues par les États-Unis, les YPG, considérées par Ankara comme étant affiliées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), désignée comme une organisation terroriste en Turquie.
Au début du mois de mars, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a annoncé qu'Ankara comptait mener une opération conjointe avec Bagdad contre le PKK après les élections législatives en Irak qui auront lieu en mai et qu'il en avait déjà discuté avec le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi.
Damas a condamné les actions turques dans le canton d'Afrine, tout en soulignant que la région était une partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.
Moscou a souligné à plusieurs reprises que les États-Unis et la coalition agissaient en Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu et du gouvernement du pays. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en implantant leurs bases militaires sur la rive gauche de l'Euphrate, les États-Unis cherchent à isoler la région du reste de la Syrie.