L'Union européenne n'a pas d'alternative au gazoduc Nord Stream 2, estime Gerhard Schröder, ancien chancelier allemand et président du conseil d'administration de la compagnie pétrolière russe Rosneft. Il a fait part de son espoir que les pays européens sauront résister à la pression des États-Unis et défendre ce projet.
«L'Europe n'a pas d'alternative. Ce volume de gaz ne peut pas être compensé par d'autres sources […] J'espère que l'UE trouvera la force de garder son attachement à ce projet, en refusant de suivre la ligne américaine», a-t-il déclaré lors du Forum international économique de Saint-Pétersbourg.
Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.