En s'opposant au projet Nord Stream 2, les États-Unis tentent de faire le lit de son gaz dont le prix n'est pas compétitif en Europe, a déclaré l'ambassade russe à Washington.
«Nous voudrions rappeler que l'idole des Républicains d'aujourd'hui, Ronald Reagan, s'opposait également à la construction d'un gazoduc soviétique vers l'Allemagne au début des années 1980. Son administration a imposé des sanctions sur les entreprises qui participaient à ce projet. La but était le même: contrecarrer le renforcement de l'influence russe sur les alliés européens des États-Unis», peut-on lire dans une publication de l'ambassade sur Facebook.
«En attaquant Nord Stream 2, Washington impose à l'Europe son gaz naturel liquéfié qui n'est pas compétitif. La géopolitique entrave l'économie, en discréditant l'idée de la diversification des livraisons», a ajouté l'ambassade russe.
Le 23 mai le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.