Le blocage des agences de presse Rossiya Segodnya et RIA Novosti Ukraine peut servir de base pour imposer des sanctions contre Kiev, a déclaré à Sputnik le membre du Comité d'État pour les affaires internationales à la Douma (chambre basse du parlement russe), Anton Morozov.
«Je pense qu'il sera possible de l'évoquer lors de l'examen des questions pertinentes à l'Onu, et, en conséquence, cela pourrait servir de base pour imposer des sanctions et des mesures restrictives contre Kiev», a indiqué Anton Morozov.
Selon lui, «c'est une énième violation de la norme largement reconnue dans le monde que les médias doivent pouvoir jouir de la liberté dans le travail, dans leurs activités professionnelles.»
«J'estime que ce fait sera ajouté à la liste des violations par Kiev des règles internationales actuelles», a ajouté M. Morozov.
Kiev a porté ce jeudi sur la liste des organisations sanctionnées les agences Rossiya Segodnya et RIA Novosti Ukraine en bloquant l'accès à leurs sites internet, indique un document publié sur le site du Président ukrainien Piotr Porochenko.
Le décret présidentiel ordonne également de «geler les avoirs des agences citées, de limiter ou de cesser de leur fournir des services de télécommunication et de leur interdire l'utilisation des réseaux publics de télécommunication».
Le 15 mai, plusieurs agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) ont fait irruption dans les locaux abritant l'agence de presse russe RIA Novosti Ukraine à Kiev. L'intervention du SBU est survenue quelques heures après l'arrestation de Kirill Vychinski, chef du site RIA Novosti Ukraine, qui a la double citoyenneté russe et ukrainienne. Il est accusé de haute trahison. Jeudi, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé sa mise en détention provisoire de deux mois.
Les réseaux sociaux ont condamné cette violation des droits des journalistes avec le hashtag #TruthNotTreason.