La Fédération internationale des journalistes a dénoncé les mesures des autorités ukrainiennes qui ont bloqué jeudi les sites des agences de presse Rossiya Segodnya et RIA Novosti Ukraine, en qualifiant notamment cette décision de «censure».
«Au nom de la FIJ, je condamne une fois encore les attaques contre la liberté d'expression et la liberté de la presse en Ukraine, en général, et à l'égard des journalistes russes en particulier. Après l'arrestation du rédacteur en chef du site Ria Novosti la semaine dernière, les autorités ukrainiennes ont décidé subitement de bloquer l'accès à différents sites internet. C'est absolument intolérable et j'appelle solennellement le président ukrainien à autoriser de nouveau ces sites Internet russes sur le web ukrainien. La défense du pluralisme de l'information doit rester un des piliers de la démocratie, en Ukraine comme ailleurs», a déclaré Philippe Leruth, président de la FIJ,interrogé par Sputnik.
Il a également rappelé que la liberté de presse était un élément clé de la démocratie. Selon lui, si un différend économique s'est produit entre les autorités ukrainiennes et l'agence de presse Rossiya Segodnya, il doit être réglé par un juge impartial.
Le 15 mai, plusieurs agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) ont fait irruption dans les locaux abritant l'agence de presse russe RIA Novosti Ukraine à Kiev. L'intervention du SBU est survenue quelques heures après l'arrestation de Kirill Vychinski, chef du site RIA Novosti Ukraine, qui a la double citoyenneté russe et ukrainienne. Il est accusé de haute trahison. Jeudi, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé sa mise en détention provisoire de deux mois.
Les réseaux sociaux ont condamné cette violation des droits des journalistes avec le hashtag #TruthNotTreason.