Londres ne fournit à Moscou aucune information concernant l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, qui restent pourtant des citoyens russes. Ce silence suscite des soupçons et porte à croire que les Skripal puissent être retenus de force, a dénoncé ce mercredi Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
Elle n'a pas exclu le scénario selon lequel les Skripal étaient empêchés de contacter la presse.
«Nous n'avons pas une moindre idée de leur état. Rien n'empêchait Londres d'accorder aux représentants russes un accès à des citoyens russes», a-t-elle fait remarquer.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.