Moscou inquiet du silence des Skripal

© Sputnik . Ekaterina Chesnokova / Accéder à la base multimédiaLe bâtiment du ministère des Affaires étrangères à Moscou
Le bâtiment du ministère des Affaires étrangères à Moscou - Sputnik Afrique
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Dénonçant l’absence d’informations concernant Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, tous deux récemment sortis de l’hôpital à Salisbury, Moscou laisse planer le doute sur le caractère volontaire de leurs actes.

Londres ne fournit à Moscou aucune information concernant l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, qui restent pourtant des citoyens russes. Ce silence suscite des soupçons et porte à croire que les Skripal puissent être retenus de force, a dénoncé ce mercredi Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.

Maria Zakharova - Sputnik Afrique
Manque d’accès aux Skripal: Zakharova rappelle qu’il s’agit d’un citoyen russe
«Depuis près de deux mois, la Russie est empêchée d'accéder à des citoyens russes, c'est un fait. Autre fait est que des citoyens russes sont d'une manière ou d'une autre retenus en Grande-Bretagne, probablement par la force, dans un lieu inconnu et dans un état inconnu», a-t-elle indiqué.

Elle n'a pas exclu le scénario selon lequel les Skripal étaient empêchés de contacter la presse.

«Nous n'avons pas une moindre idée de leur état. Rien n'empêchait Londres d'accorder aux représentants russes un accès à des citoyens russes», a-t-elle fait remarquer.

Affaire Skripal - Sputnik Afrique
Sergueï Skripal sort de l'hôpital de Salisbury
Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury en Angleterre. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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