L'humoriste a raconté en détail à Sputnik la conversation avec le journaliste à scandale. Selon lui, il a répondu aux imitateurs depuis le bureau de The Washington Examiner et «il a laissé son numéro de téléphone et il n'a pas été surpris par l'appel de ["Pavel Klimkine"]».
«Nous lui avons envoyé un courriel demandant une conversation et il a dit qu'il était flexible. Il nous a laissé son numéro de téléphone, nous avons appelé et nous avons parlé pendant environ quinze minutes. Nous avons dit que le gouvernement ukrainien voulait lui donner un prix dans le domaine du journalisme. Il a accepté et il a été surpris. Il a dit qu'il serait heureux si le ministre ukrainien des Affaires étrangères venait à Washington et buvait une bière avec lui. Il a également dit qu'il conseillait de bombarder la région sud-est de l'Ukraine».
«Dans notre conversation, il a également dit qu'il avait un père qui travaillait au Département d'État et que sa mère venait d'Angleterre. Son père lui a envoyé un message en lui disant: "Frappe ces Russes dans le ventre"».
«Maintenant je vois que de nombreux fonctionnaires en Ukraine soutiennent sa position [du journaliste Rogan], en particulier certains nazis et des députés dans la Rada Suprême», souligne-t-il à Sputnik.
Les propos et le comportement du journaliste américain sont «odieux», estime l'imitateur du ministre ukrainien: «Je pense qu'un journaliste, bien sûr, peut avoir sa propre opinion, mais il devrait rester journaliste. Alors, bien sûr, il ne peut pas exprimer son opinion s'il veut bombarder une population pacifique, surtout comme cela s'est passé dans les médias».
L'article a suscité une vague d'indignation en Russie. Dans un communiqué, la diplomatie russe a affirmé que la liberté d'expression ne pouvait justifier un appel aux attentats et aux meurtres. Le Kremlin a de son côté qualifié la publication de «folie».