Les sanctions que les États-Unis ont imposées, le 16 mai, au dirigeant du mouvement chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, et à son adjoint cheikh Naïm Kacim, interviennent dans le contexte des tensions entre les USA et l'Iran, de la réplique de l'armée gouvernementale syrienne contre des sites militaires israéliens sur le Golan et de la formation à venir du nouveau gouvernement libanais, a affirmé à Sputnik, Nidal al-Saba, analyste politique libanais.
Pour l'expert, le dernier discours du leader du Hezbollah, le 14 mai, à l'occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de la mort du Commandant du mouvement Sayed Moustafa Badreddine, est la troisième raison qui a motivé la décision des USA. «Dans son dernier discours, Hassan Nasrallah a attaqué le plan américain du "deal du siècle" et a mis en garde l'Autorité palestinienne et son chef Mahmoud Abbas contre l'erreur d'accepter la solution américano-israélienne», a affirmé M. al-Saba, en ajoutant que «l'administration américaine fait tout son possible pour créer les conditions pouvant aider Mahmoud Abbas à accepter son plan et à le faire passer auprès de son opinion publique».
Après le transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, le 14 mai, l'ancien Premier ministre qatari, de 2007 à 2013, Hamad ben Jassem al-Thani, a estimé le 15 mai, sur son compte Twitter, que le plan américain de résolution du conflit palestinien baptisé «Deal du siècle» serait en train d'être mis en œuvre avec la complicité «de grands pays arabes».