Les sanctions contre le Hezbollah ne sont pas une nouvelle. Elles sont déjà en vigueur depuis longtemps, mais pour cette fois, elles ont été élargies, a déclaré à Sputnik Adnan Mansour, ancien chef de la diplomatie libanaise.
En partenariat avec les États-Unis, l'Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis ont adopté eux aussi des sanctions à l'encontre de hauts responsables du mouvement chiite libanais Hezbollah et des individus qui soutiennent l'organisation et bloqueront désormais leurs comptes bancaires.
«Les personnes frappées par les sanctions n'ont pas de comptes bancaires à l'étranger, et tout le monde le sait bien. Par conséquent, elles ne seront pas affectées par ces sanctions. Les Américains veulent tout simplement montrer qu'ils ne sont pas heureux de voir ce parti aux commandes du gouvernement libanais», a estimé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que ces sanctions ne se répercuteraient pas non plus sur la situation à l'intérieur du Liban ni sur la formation de son futur gouvernement.
«Les Libanais ont fait leur choix et le pays va s'engager dans la voie tracée. Le Hezbollah et ses alliés feront partie du gouvernement libanais envers et contre toute pression extérieure», a souligné l'interlocuteur de Sputnik.
Selon les résultats des élections législatives libanaises du 6 mai, les premières depuis neuf ans, 11 partis seront présents au parlement libanais. Le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL, droite chrétienne) font partie des 11 mouvements qui formeront la nouvelle Chambre des députés au Liban. «L'axe de la Résistance», mené par le Hezbollah et son allié Amal du président du Parlement Nabih Berri, a remporté 67 des 128 mandats.
Le Hezbollah est un mouvement chiite libanais. Ces dernières années, ses combattants luttent en Syrie aux côtés des forces gouvernementales. Le mouvement est considéré comme terroriste en Israël, aux États-Unis et dans l'Union européenne, ainsi que par les membres du Conseil de coopération du Golfe. Des sanctions américaines sont déjà en vigueur contre le Hezbollah.