Barrages chinois: les pays riverains du Mékong «n’ont pas besoin des conseils des USA»

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Le barrage de Sambor sur le Mékong serait avantageux pour le Cambodge, mais risquerait de provoquer la disparition progressive des poissons dans ce fleuve qui nourrit des dizaines de millions de personnes dans les pays riverains, prévient la fondation américaine Natural Heritage Institute. Un spécialiste chinois en donne son avis à Sputnik.

Les experts américains de Natural Heritage Institute qui ont mis trois ans à préparer, sur commande du gouvernement cambodgien, un rapport d'étude de faisabilité du projet de barrage de Sambor sur le Mékong, ont finalement recommandé à Phnom Penh d'y renoncer, vu le risque de disparition progressive des poissons dans ce fleuve et un éventuel regain de tensions au Vietnam.

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Les Américains ont par ailleurs exprimé leur vive inquiétude pour le Mékong menacé, selon eux, par les barrages construits par les Chinois.

«La Chine ne cesse de mener des consultations sur l'utilisation et la mise en valeur des ressources hydrauliques avec la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam dans le cadre du mécanisme de coopération économique dans le bassin du Grand Mékong», a déclaré à Sputnik Shen Shishun, directeur du Centre d'étude du Pacifique sud à l'Institut chinois des problèmes internationaux.

Selon ce dernier, on ne comprend toujours pas quel est dans ce contexte le statut de certains pays en dehors de la région, et surtout des États-Unis.

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«Les Américains sont somme toute préoccupés par le fait que la Chine ne cesse d'élargir son influence dans le Sud-Est asiatique, tout en approfondissant sa coopération avec différents pays de la région à titre bilatéral», a relevé l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que, sur fond de cette coopération régionale, les États-Unis voyaient leur présence s'estomper rapidement dans cette partie du monde.

«Les pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) ont leur propre opinion du rôle et de l'influence de la Chine dans la région. […] Ils n'ont pas besoin des conseils des États-Unis», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.

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