Selon l'expert de l'Institut du marché financier et de la gestion Mikhaïl Bélyaiev, alors que l'administration américaine s'occupait du projet de TTIP qui a finalement échoué, la Chine a augmenté ses investissements sur une base bilatérale. Il explique que cet accord prévoyait la domination des États-Unis dans la région. Ainsi, afin de ne pas le permettre, la Chine a décidé de s'ancrer dans ces pays par le biais des investissements directs dans les domaines industriels.
En ce qui concerne la présence de la Chine sur le marché des fusions et acquisitions, elle s'y montre très active. L'Australie représente un de ces marchés, même si les investisseurs chinois sont confrontés à certains obstacles lorsqu'ils achètent des avoirs. Par exemple, la vente des fermes et des terres agricoles de la compagnie S. Kidman & Co n'a été conclue qu'après deux tentatives. Finalement, les autorités australiennes ont confirmé qu'ils s'intéressaient aux investissements chinois, mais ils ont fait savoir qu'ils allaient durcir la procédure d'approbation des ventes.
Selon l'expert de l'Institut de la globalisation et de la modernisation de la Chine auprès de l'Institut de l'économie extérieure et du commerce Wang Zhimin, l'Australie occupe une place importante dans la construction de la Route maritime de la Soie. En ce qui concerne les avoirs de la compagnie S. Kidman & Co, ce marché est bénéfique pour toutes les parties, assure-t-il.
Le 11 décembre 2016, 15 ans après l'adhésion de la Chine à l'OMC, selon l'accord signé, tous les pays devaient reconnaître le statut d'économie de marché de la Chine, alors que les États-Unis, l'Union européenne, le Japon et d'autres grands pays refusent encore de le faire.
Cependant, la zone de libre-échange entre la Chine et l'Australie a été mise en place depuis environ un an, et la collaboration entre les deux pays se développe, poursuit l'expert. Si les États-Unis, l'UE ou le Japon refusent de reconnaître le statut d'économie de marché de la Chine, en allant jusqu'à déclencher des guerres économiques contre elle, cela conduira à un échec réciproque :
« En réalité, l'expérience positive de la collaboration entre l'Australie et la Chine donne aux États-Unis, à l'UE et au Japon une nouvelle occasion de se pencher sur la politique qu'ils ont choisie à l'égard de la Chine », conclut l'expert.
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