L'accord sur le nucléaire iranien est au cœur de l'agenda international depuis que Donald Trump a annoncé que les États-Unis s'en retiraient. Pourtant, en Europe, de nombreuses voix s'élèvent pour défendre le fruit d'une des plus âpres négociations de la diplomatie contemporaine.
Excluant de l'équation Londres et Washington, Jean-Pierre Raffarin a défendu un «G4» composé de la France, de l'Allemagne, de la Russie et de la Chine pour dialoguer avec Téhéran.
S'il reconnaît que nous sommes «dans une situation extrêmement dangereuse», l'ancien Premier ministre en attribue la responsabilité à l'Iran qui «a menacé Israël» sans pour autant dédouaner les Etats-Unis dont il fustigeait «la décision unilatérale, facteur de guerre».
Si la position de Donald Trump l'exclut de fait d'un format de discussion prévu pour sauvegarder l'accord actuel, il est plus difficile de comprendre pourquoi l'ancien Premier ministre n'a pas inclus dans son raisonnement le Royaume-Uni.
Une explication possible est que l'ancien Premier ministre doute de la volonté de Londres de défendre l'accord existant sur la question du nucléaire iranien alors même qu'il prône un «accord eurasiatique».
«Cela veut dire qu'il faut absolument dégager un position commune et un grand accord eurasiatique […] Il faut des idées nouvelles: cette dorsale euro-asiatique, il faut la fonder.»