Le nouveau robot militaire Uran-9, destiné à mener des missions de reconnaissance et de soutien, a attiré l'attention de la revue américaine The National Interest.
Selon Eugene Chow, auteur de l'article, ce robot militaire est «à l'avant-garde de la construction de véhicules terrestres sans pilote» et il serait capable de changer la répartition des forces dans les conflits à l'avenir.
«L'Uran-9 est puissamment armé de missiles antichar, d'un canon automatique et d'une mitraillette. Il peut également être reconfiguré pour transporter différentes armes comme des missiles sol-air. De plus, le véhicule sans pilote est équipé de systèmes optiques et de ciblage perfectionnés, notamment d'un système d'avertissement laser et d'imagerie thermique», rappelle l'analyste.
Comme l'indique M.Chow, même s'il n'y a pas beaucoup d'informations concernant les essais de l'Uran-9, «de tels tests pourraient avoir eu lieu en secret».
Les États-Unis et la Chine mènent également des travaux pour construire des robots militaires mais, contrairement à la Russie, ces pays sont toujours en train d'évaluer leurs capacités et d'éliminer les points faibles de leurs projets, précise l'article.
«Comme l'a montré l'Uran-9, l'ère des chars sans pilotes est arrivée sur le plan technologique. Il s'agit seulement de savoir comment les militaires les utiliseront. Jusqu'à présent, la Russie a été la première à l'adopter, et ses prochaines actions pourraient avoir des implications significatives pour les autres pays et les futures stratégies militaires», a conclu l'expert.
L'Uran-9 a été conçu pour mener des missions de reconnaissance ainsi que des opérations antiterroristes en milieu urbain. Le robot est doté de puissants armements à l'aide desquels il est capable de détruire des chars, des canons automoteurs, des blindés et des hélicoptères. Il s'agit en premier lieu de missiles sol-air Igla-S d'une portée de six kilomètres, dont la vitesse d'interception est de 1.440 km/h, et d'un canon de 30 mm.
D'une masse de 12 tonnes, le robot est équipé d'un puissant moteur diesel de 400 chevaux qui lui permet de se déplacer à une vitesse d'environ 35 km / h. Le véhicule est télécommandé à une distance de trois kilomètres par un signal radio protégé par chiffrement. Mais il peut avancer en système automatique laissant à l'opérateur le choix des cibles. Le contrôle de l'Uran-9 peut également être intégré aux systèmes de bord d'un hélicoptère d'attaque.