Après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé l'Iran de mentir sur son programme nucléaire après la signature de l'accord de 2015, ses propos ont provoqué des spéculations quant à la possession d'armes de destruction massive par Tel Aviv.
Israël a-t-il également menti?
«Je ne connais aucune autre nation, dont les voisins déclarent vouloir l'exterminer, et non seulement déclarent, mais se préparent à cela par tous les moyens à leur disposition. Nous ne devons pas nous faire d'illusions sur le fait que ce qui est déclaré chaque jour au Caire, à Damas, en Irak ne sont pas que des mots. C'est la pensée qui guide les dirigeants arabes», avait déclaré M.Ben Gourion après sa démission du poste de Premier ministre.
Quels sont les chiffres?
Bien qu'il y ait beaucoup de spéculations sur les armes nucléaires israéliennes, personne ne sait vraiment quelle est l'ampleur de son arsenal. En 2008, l'ancien Président américain Jimmy Carter avait estimé qu'Israël possédait au moins 150 armes atomiques:
«Les États-Unis ont plus de 12.000 armes nucléaires, l'Union Soviétique (sic) en a à peu près le même nombre. La Grande-Bretagne et la France en ont plusieurs centaines, et Israël en a 150 ou plus», avait déclaré M.Carter à la presse.
En 2014, l'ex-Président a reconsidéré ses estimations, suggérant qu'«Israël a, quoi, 300 ou plus, personne ne sait exactement combien.»
Lors des pourparlers sur le programme nucléaire iranien P5 + 1, le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif avait déclaré aux journalistes à l'Onu qu'Israël «était assis sur 400 ogives nucléaires.»
Le pays posséderait entre 80 et 400 ogives nucléaires, qui pourront être livrées par avion, des missiles de croisière sous-marins et la famille de missiles balistiques de portée moyenne et intercontinentale «Jéricho».
Refus permanent de signer le TNP
En 2010, les 189 signataires du traité ont appelé à une conférence en 2012 pour discuter de la dénucléarisation du Moyen-Orient, appelant Israël à signer le pacte et à soumettre ses installations atomiques aux inspections de l'Onu. Israël, cependant, a rejeté le document, le jugeant «imparfait et hypocrite».
«En tant qu'État non-signataire du TNP, Israël n'est pas contrainte par les décisions de cette conférence, qui n'a aucune autorité sur Israël», a déclaré le gouvernement israélien dans un communiqué. «Compte tenu du caractère déformé de cette résolution, Israël ne pourra pas participer à sa mise en œuvre.»
En 2015, l'Égypte cherchait à convaincre la communauté internationale de discuter des armes nucléaires présumées d'Israël par le biais de résolutions, mais sa tentative de promouvoir une région dénucléarisée en omettant le débat sur les questions de sécurité régionale lors d'une réunion des Nations unies a été bloquée par les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni.