Massacre de militaires syriens dans le Golan en 2012: un crime des Сasques bleus?

© AFP 2024 Jalaa Mareyle Golan
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«Et à ce moment-là, l'armée syrienne allait à une mort certaine»: le député syrien Jamal al Zoubi et le général de brigade Mariy Hamdan évoquent au micro de Sputnik un massacre de militaires syriens dans le Golan en 2012 dont les préparatifs n’avaient pas été rapportés aux autorités syriennes par les Casques bleus autrichiens.

Alors que le parquet de Vienne a ouvert une enquête sur un massacre de militaires syriens dans le Golan en 2012, le député syrien Jamal al Zoubi et le général de brigade Mariy Hamdan ont parlé à Sputnik de l'inaction des Casques bleus autrichiens ayant observé des membres de l'opposition syrienne mettre en place une embuscade mais n'en ayant pas averti les militaires de l'armée gouvernementale.

«Cette dissimulation délibérée peut très bien être considérée comme une aide et une complicité aux terroristes. Les Autrichiens sont devenus complices du crime commis», a dit à Sputnik le député du parlement syrien Jamal al Zoubi.

En outre, «les pays occidentaux et les États du golfe Persique cachent au public mondial de nombreux crimes qui ont été commis contre le peuple syrien au cours de la guerre actuelle», a-t-il poursuivi, en ajoutant que «si elles sont rendues publiques, elles seront d'un grand soutien pour le gouvernement syrien».

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Jamal al Zoubi a également ajouté que «le gouvernement syrien allait ajouter ce fait à la liste des crimes contre le peuple syrien» soulignant «qu'ils ont tous des preuves». Il a ainsi évoqué «les témoignages des militants qui se sont mis à la merci de l'armée syrienne» et les faits sur des crimes de guerre qui seraient envoyés «aux organisations des droits de l'homme et au tribunal international de La Haye».

Un expert syrien de la stratégie militaire, le général de brigade Mariy Hamdan, a partagé à Sputnik que «l'armée autrichienne aurait au moins dû avertir l'armée syrienne de l'embuscade» en précisant que «leur devoir direct était d'empêcher les actions militaires et les affrontements».

«Ils se sont aussi limités à photographier et à discuter de la situation entre eux. Et à ce moment-là les militaires syriens allaient vers une mort certaine», a-t-il déploré.

Ensuite, en 2013, l'Autriche a simplement retiré ses troupes et n'a pas endossé la moindre responsabilité pour son silence criminel, a ajouté l'expert militaire.

«Les rapports sur cet incident sont apparus dans la presse en raison d'une fuite d'informations, et le gouvernement autrichien lui-même a dissimulé cet incident. Ainsi, Vienne a essayé d'éviter les problèmes dans le domaine juridique et les litiges avec la Syrie», a conclu Mariy Hamdan.

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L'hebdomadaire autrichien Falter a auparavant annoncé qu'en septembre 2012, les Casques bleus autrichiens avaient observé des membres de l'opposition syrienne mettre en place une embuscade dans le Golan mais n'en avaient pas averti les militaires de l'armée gouvernementale et avaient observé le massacre.

Les Casques bleus de l'Onu ont été déployés dans le Golan en 1974, suite à la signature d'un accord sur le désengagement des forces syriennes et israéliennes à l'issue de la guerre d'octobre 1973.

En 2013, l'Autriche a décidé d'évacuer ses Casques bleus du plateau du Golan en raison des combats entre l'armée gouvernementale et l'opposition syrienne.

 

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