Pour la première fois, une «attaque chimique» aurait été perpétrée sur un territoire contrôlé par l'armée syrienne et, pour la première fois, on entend un témoignage selon lequel l'attaque chimique présumée à Douma n'a été qu'une mise en scène pure et simple, a rappelé Ammar Waqqaf à Sputnik.
«N'est-ce pas une révolution? Nous avons vu une personne qui aurait subi une "attaque chimique" et qui déclare haut et fort qu'il n'y avait eu rien de pareil. "On nous a dit d'y venir, on a versé de l'eau sur nous, et on m'a donné quelque chose d'insolite". Mais cela pulvérise toute l'histoire imposée depuis les deux dernières semaines», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'en Occident, on ne faisait pratiquement aucun cas des témoignages.
«Ainsi, l'ancien chef du Foreign office britannique William Hague avait affirmé détenir des preuves solides de la responsabilité des troupes d'Assad, bien que par la suite l'enquête de l'Onu ne l'ait pas confirmée», a indiqué M.Waqqaf.
Selon ce dernier, il est peu probable que l'Occident change d'attitude après avoir pris connaissance du témoignage du petit Syrien.
«Par le passé, on a également entendu des démentis. Néanmoins, il y avait quelqu'un qui savait très bien qu'il n'y avait aucune attaque [chimique, ndlr], mais qui se préparait à frapper la Syrie. On a aussi entendu des accusations à l'endroit de la Russie et de la Syrie qui auraient dénaturé les témoignages. Il y avait aussi ceux qui s'en moquaient tout simplement, et ce d'autant plus que l'OIAC n'a désigné une seule fois l'auteur d'aucune attaque chimique en Syrie», a expliqué l'expert.
Et de résumer que les Occidentaux se servaient de la moindre occasion pour rappeler aux Syriens et à leurs alliés qu'ils étaient toujours dans le jeu, qu'il fallait bien compter avec leurs intérêts et qu'ils étaient capables de provoquer une escalade des tensions.
Les grands médias occidentaux semblent ignorer les témoignages des Syriens qui affirment que l'attaque chimique présumée à Douma a été mise en scène, ne mentionnant que d'un mot l'histoire du petit Syrien, Hassan Diab, qui a été forcé d'apparaître dans la vidéo des Casques blancs sur les événements de cette ville de la banlieue est de Damas.