L'article du 26 avril intitulé «La Russie présente des Syriens sains et saufs à l'OIAC, les envoyés occidentaux fustigent une "imposture"» est accompagné d'une photo des participants à un point de presse de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, «un garçon non identifié» parmi eux, selon la légende.
"Garçon non identifié de Douma, Syrie": l'agence Reuters nie-t-elle l'existence de ce témoin de 11 ans? pic.twitter.com/L9aWfXsBlp
— Catherine (@katesputnik) 27 апреля 2018 г.
Dans la suite de l'article, l'agence a mentionné pourtant «un enfant identifié par les interprètes du gouvernement syrien comme Hassan Diab, 11 ans, de la Ghouta» et a ajouté que le garçon «ressemblait» à l'enfant présenté dans la vidéo diffusée à la télévision occidentale après l'attaque chimique présumée. Il en ressort donc que cet enfant existe bien. Mais, au point presse de l'OIAC, on invite un enfant qui ne lui ressemble que vaguement.
«Ils ont commencé à me verser de l'eau sur le visage dans l'hôpital. Je ne sais pas pourquoi», a confié le garçon. Mais qui va l'entendre s'il n'a même pas d'identité?
Le manque de confiance dans les interprètes syriens s'inscrit dans la logique d'une campagne anti-syro-russe d'envergure. Dans ce cas, un interprète du gouvernement britannique serait-il une source fiable? Entre-temps, des témoignages des habitants locaux de Douma continuent à surgir, des enfants racontant qu'on les a «aspergés d'eau», puis emmenés à l'hôpital et «pris en photo».
L'ambassadeur de France auprès de l'OIAC, Philippe Lalliot, persuadé que le gouvernement syrien massacrerait son peuple ces sept dernières années, a estimé dans un commentaire à Reuters que la participation des Syriens à La Haye était révoltante.
Apparemment, aussi révoltante que la vérité sur la mise en scène à Douma que la presse occidentale nie.