Angela Merkel et Donald Trump n'ont pas caché leurs désaccords sur l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien et les relations commerciales entre les États-Unis et l'Europe lors de leur rencontre ce vendredi, note The New York Times.
Cependant, M.Trump a insisté sur le fait que les relations commerciales entre les États-Unis et l'Europe étaient «injustes» et Mme Merkel a laissé entendre que le Président américain n'avait pas pris l'engagement qu'elle demandait, à savoir exempter l'Union européenne des taxes sur l'acier et l'aluminium qu'il avait imposées en mars dernier.
«Nous avons besoin d'une relation de réciprocité, ce que nous n'avons pas», a déclaré M.Trump, se tenant à côté de Mme Merkel lors d'une conférence de presse. «Nous y travaillons. Et nous voulons les rendre plus justes.»
«La décision appartient au Président», a-t-elle indiqué.
Elle a dit à peu près la même chose de l'accord nucléaire avec l'Iran, qu'elle décrit comme imparfait mais qui représente «une partie de la mosaïque» de la coopération avec l'Iran sur laquelle le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et les États-Unis pourraient s'appuyer.
«Nous allons maintenant voir quelles seront les décisions prises par les partenaires américains», a déclaré Mme Merkel.
«Ils ne vont pas produire d'armes nucléaires, a seulement déclaré M.Trump. Vous pouvez compter là-dessus.»
La visite de Mme Merkel à la Maison-Blanche vendredi pour quelques heures de réunions à huis clos contrastait fortement avec la visite d'État pompeuse du Président Emmanuel Macron, qui incluait des salves d'artillerie, un dîner somptueux et un spectacle d'opéra à la Maison-Blanche. Tout comme la chancelière allemande, M.Macron a également incité M.Trump à rester dans l'accord nucléaire iranien, mais leurs rapports chaleureux semblaient presque éclipser leurs nombreux différends, relève The New York Times.