«Je suis très optimiste parce que le risque terroriste est vraiment amoindri», a déclaré Abdelaziz El Affani, ancien directeur central de la police judiciaire en Algérie, ayant occupé par intérim, pendant six mois, le poste de directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), dans un entretien donné le 25 avril au journal Le Soir d'Algérie. L'entretien a été réalisé à l'occasion de la tenue d'un colloque international sur l'éducation islamique dans les écoles.
«Je sais que vous suivez régulièrement l'actualité sécuritaire dans le sud du pays. Vous avez certainement remarqué que chaque jour, un ou deux terroristes sont capturés ou se livrent à l'armée», a ajouté le responsable en soulignant que «par ailleurs, des armes et des marchandises de contrebande sont saisies grâce au travail de fond des éléments de l'armée et leur vigilance». «Ce qui me permet de dire que la courbe du risque a été ramenée vers le bas», a-t-il affirmé.
Concernant la politique de déradicalisation menée par les autorités algériennes en parallèle de la lutte antiterroriste, l'ancien policier a fait savoir qu'il fréquentait régulièrement les mosquées à travers tout le territoire algérien, notant «qu'il y a une nouvelle génération d'imams. Ce sont des universitaires, que je qualifierais également d'intellectuels et ils sont très compétents. Plus important encore, ils sont vraiment modérés et d'une grande tolérance». «En fait, l'Algérie est un exemple de lutte antiterroriste et dans pas longtemps, elle sera un modèle de déradicalisation», a-t-il estimé.
Toujours d'après le ministère algérien de la Défense, de 2017 à avril 2018, 84 terroristes ont été arrêtés ou tués dans le pays.
Les violences attribuées à des groupes islamistes armés qui avaient ensanglanté l'Algérie durant les 11 années de guerre civile (1991-2002) ont considérablement baissé mais certaines organisations restent actives, en particulier dans le sud du pays, et s'en prennent de temps à autre aux forces de sécurité.