Les menaces pour la Turquie sont représentées en premier lieu par ses partenaires stratégiques, a déclaré le Président turc Recep Tayyip Erdogan dans une interview pour la chaîne de télévision turque NTV, en sous-entendant que les États-Unis accordaient leur soutien aux Unités de protection du peuple kurdes (YPG) qu'Ankara considère comme «terroristes».
«D'où vient la menace? En premier lieu, elle émane de nos partenaires stratégiques […] Malheureusement, les États-Unis et la coalition transmettent à titre gratuit des armes et des munitions aux organisations terroristes», a-t-il déploré.
M.Erdogan a également critiqué Washington pour son refus d'extrader l'ex-imam Fethullah Gulen, en commentant la demande de Washington de libérer Andrew Branson, pasteur évangéliste arrêté en Turquie pour suspicion de collaborer avec le mouvement Gulen (FETO).
«Les États-Unis doivent se souvenir des mesures qu'ils ont prises et respecter l'accord sur l'extradition, s'ils veulent que le pasteur américain Branson soit libéré», a-t-il expliqué, en ajoutant que la demande américaine était illégale.
Les autorités turques ont accusé M.Gulen de la tentative avortée de coup d'État du 16 juillet 2016, bien qu'elle ait été critiquée par l'ex-imam.
Après ce putsch avorté, environ 50.000 personnes, dont Andrew Branson, ont été arrêtées en Turquie et 140.000 fonctionnaires ont perdu leur travail. En 2017 lors d'une rencontre avec le Président turc, Donald Trump lui avait demandé de libérer le pasteur américain. M.Erdogan a, quant à lui, proposé en septembre 2017 d'échanger Fethullah Gulen contre Andrew Branson.