De nouveaux détails apparaissent au sujet de la présumée attaque chimique à Douma. Hassan Diab, un petit Syrien de 11 ans, a évoqué devant les journalistes de Rossiya 24 le tournage par les Casques blancs des scènes de cette attaque. Selon lui, il y a participé comme de nombreuses autres personnes, pour avoir des dattes, des biscuits et du riz… Son père, Omar Diab, s'est déclaré prêt à livrer son témoignage à n'importe quelle organisation internationale afin de prouver qu'aucune arme chimique n'avait été utilisée dans cette ville de la banlieue est de Damas.
Sensation? Oui et non! Bien que l'interview du garçon ait été reprise par la quasi-totalité des médias publics russes, les médias français se sont montrés assez réticents face à ce nouveau fait. Seule l'AFP a évoqué ce témoignage, indiquant seulement que «la Russie a diffusé mercredi soir ce qu'elle présente comme le témoignage d'un garçon syrien affirmant avoir participé à la mise en scène d'une attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma le 7 avril, et qui pourrait être montré à l'Onu».
Pourtant, on peut également se souvenir d'un moment curieux survenu récemment: la vidéo publiée par les Casques blancs, montrant des enfants recevant des soins après une prétendue attaque chimique sur la ville de Douma, a été largement relayée par des médias et sur les réseaux sociaux, bien que les militaires russes aient qualifié de fausses ces images.
«Selon les déclarations faites par les responsables américains et le rapport confidentiel rédigé par le renseignement et les structures de l'État français, ce sont les informations des médias et des réseaux sociaux qui ont servi de fondement à la frappe», avait-elle indiqué.
Donc, pendant que les médias mainstream se méfient du témoignage du jeune syrien Hassan Diab interviewé par un média russe, ils font eux-mêmes preuve d'une position journalistique peu impartiale…