La Russie a exprimé son indignation concernant les «distorsions des faits» des politiciens occidentaux sur l'utilisation présumée de substances chimiques toxiques dans la ville syrienne de Douma, et a exhorté l'Occident à s'abstenir de toute action qui puisse empêcher de rétablir la vérité sur ce qui s'y serait produit, a indiqué Maria Zakharova.
En particulier, elle a évoqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui dans une interview accordée à BFMTV avait accusé Moscou de diffuser des informations contradictoires sur l'incident à Douma.
«Il est regrettable que des déclarations pareilles proviennent de la capitale de l'État, à la direction duquel le Président Vladimir Poutine a proposé le 13 avril de prendre part "à chaud" à l'enquête de cet épisode et d'envoyer ses experts militaires dans la ville de Douma. Cependant, Paris a choisi une autre voie, en suivant aveuglément les instructions de Washington pour porter une frappe de missiles "significative" sur le territoire syrien en violation de la Charte des Nations Unies», a noté la porte-parole de la diplomatie russe.
Elle a ajouté que Moscou appelait ses «collègues occidentaux à réfléchir et à s'abstenir de toute action qui entrave la mise en place de la vérité en ce qui concerne les provocations dans la Ghouta orienta le 7 avril».
Damas a qualifié les accusations contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d'une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).