Cependant, on peut affirmer dès à présent que ces frappes n'ont pas particulièrement impressionné les marchés boursiers en fin de compte: «Les missiles ont touché tout sauf le marché», déclare Piotr Pouchkarev, analyste en chef de TeleTrade, écrit mercredi 18 avril le site d'information Vestifinance.ru.
La situation sur le marché de change international n'a pas changé après les bombardements de la Syrie: le dollar n'y était déjà pas populaire. Après une légère augmentation début avril la devise américaine diminue à nouveau ces deux dernières semaines: le cours EUR/USD a franchi aujourd'hui le maximum de la semaine dernière et affiche 1,24, GBP/USD vient de renouveler son record de l'année de janvier et affiche presque 1,44, autrement dit-il est très proche du niveau «pré-Brexit».
En Russie le dollar est déjà revenu à 60,5-61,5 roubles, c'est-à-dire un niveau plutôt raisonnable après avoir effrayé plus d'un par un pic à presque 65 roubles une semaine plus tôt, immédiatement après les sanctions décrétées.
L'objectif consistait à montrer aux électeurs avant les élections au congrès la détermination à «défendre les principes démocratiques» à travers le monde, la «force de l'Amérique» et l'intolérance envers les «dictateurs» et les «monstres» pour lequel ils font passer Bachar el-Assad. Montrer à la Russie, à l'Iran, ainsi qu'à la Chine, qui les a soutenus au Conseil de sécurité des Nations unies, leur place dans le «monde multipolaire» et intimider les autorités syriennes. Tout en tirant les stocks de Tomahawk fabriqués il y a 40 ans et obtenir de nouveaux budgets militaires. Et ensuite, éventuellement, partir tout de même «victorieusement» de Syrie et de cesser de soutenir les groupes armés qui sont de toute façon pratiquement achevés et condamnés.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.