Mark Lowcoock, secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires, a évoqué les dommages causés à Raqqa par l'opération de la coalition internationale.
«Raqqa a été libérée des djihadistes de Daech* en octobre dernier, mais les conditions dans la ville ne sont pas favorables au retour des habitants», a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité convoquée à l'initiative de la Russie.
Il a précisé que dans la ville, on trouvait de nombreux projectiles non explosés, que l'infrastructure était anéantie et que de 70 à 80% des maisons étaient détruites ou endommagées. 95% de la population de Raqqa n'est pas approvisionnée en denrées alimentaires.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait précédemment évoqué la nécessité d'envoyer à Raqqa une mission d'évaluation de l'Onu pour déterminer les besoins humanitaires de la population à l'issue de l'opération de la coalition dirigée par les États-Unis dans la région.
Selon l'ambassadeur russe à l'Onu, Vassili Nebenzia, une telle mission s'est rendue à Raqqa tout récemment, «grâce à notre pression incessante».
Il a également signalé que la ville était privée d'électricité, d'eau et de services sociaux élémentaires et que les écoles et les hôpitaux ne fonctionnaient pas.
Vassili Nebenzia a qualifié la situation dans la ville de catastrophique.
«La coalition a chassé les terroristes de Daech* il y a plus de 6 mois et a occupé, de fait, ce territoire. Personne ne s'est soucié de la reconstruction de cette ville ruinée par les bombardements. Les gens revenaient à leurs risques et périls, voués à sauter sur des mines et des explosifs artisanaux. Personne ne savait ce qui se passait à Raqqa», a-t-il noté.
*Organisation terroriste interdite en Russie