Comme l'a souligné Mme Zakharova, le Conseil de sécurité de l'Onu sera convoqué.
«La Russie présentera non seulement des arguments, mais aussi des preuves que les démarches des États-Unis et des pays qui se sont joints à cette action effroyable, sont illégales. Effroyable, parce qu'en fait cela signifie qu'une croix a été faite sur les négociations, puisque, au final, cette action a été l'occasion d'envoyer un signal puissant aux extrémistes et radicaux confirmant qu'ils font tout comme "il faut"».
En outre, selon la porte-parole de la diplomatie russe, il s'avère que la provocation reposant sur l'utilisation présumée d'armes chimiques à Douma, qui a été, selon elle, organisée par des radicaux et extrémistes "au sol", a été «soutenue par les pays qui ont effectué cette frappe».
«C'est une source colossale d'inspiration pour les terroristes et des radicaux "au sol". Malheureusement, cela peut constituer un facteur fatal pour les pourparlers de paix», a résumé Maria Zakharova.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites d'infrastructures militaires de la Syrie. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles (l'année dernière, l'aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles) dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs, d'après le ministère russe de la Défense.
Moscou a violemment fustigé les frappes, affirmant que par leurs actions, les États-Unis laissaient faire les terroristes en Syrie. La Russie a également annoncé samedi convoquer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu.