Un prétendu créateur du Novitchok: «il fallait être idiot pour utiliser cet agent»

© AP Photo / Andrew Matthews/PAL'empoisonnement des Skripal
L'empoisonnement des Skripal - Sputnik Afrique
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Le chimiste qui s’attribue la création de l’agent Novitchok, classifié par les Britanniques comme A-234, a révélé l’inconvénient de ce dernier. Selon lui, ce gaz est sensible à l’influence de l’eau ce qui le rend inutilisable dans les conditions météorologiques enregistrées à Salisbury le 4 mars, jour de l’empoisonnement des Skripal.

Vil Mirzayanov, chimiste qui se dit être l'un des créateurs de l'agent neurotoxique Novitchok, classifié par les Britanniques comme A-234, a commenté le rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur l'empoisonnement de l'ancien agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.

Le siège de l'OIAC à La Haye - Sputnik Afrique
L’OIAC a déterminé l’agent neurotoxique utilisé pour empoisonner les Skripal
Dans une interview pour Kommersant FM, Mirzayanov a expliqué que l'agent A-234 était sensible à l'influence de l'eau. Ce gaz ne peut être stable que dans des conditions d'absence totale d'humidité. Or le 4 mars, quand les Skripal ont été empoisonnés, il y avait du brouillard à Salisbury, a indiqué le chimiste.

«Dans des conditions d'humidité, il fallait être idiot pour utiliser cet agent», a-t-il ajouté.

L'OIAC a publié jeudi un rapport, selon lequel un agent innervant avait été utilisé pour empoisonner l'ex-agent Sergueï Skripal et sa fille Ioulia. Le communiqué a relevé tout particulièrement le «haut degré de pureté» de la substance. Toutefois, l'appellation précise de l'agent neurotoxique n‘est accessible qu'aux membres de l'organisation.

Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

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