Des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont confirmé ce jeudi qu'un agent innervant avait été utilisé pour empoisonner l'ex-agent Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, a indiqué la chaîne Sky News en publiant une photo du communiqué de l'OIAC.
Chemical watchdog confirms novichok poisoned Sergei Skripal. https://t.co/R9xTqcicgU pic.twitter.com/joVqmK1Mtr
— DeepBlue (@JohnLeoNo1087) 12 апреля 2018 г.
«Les résultats des analyses des échantillons biologiques réalisées par les laboratoires désignés par l'OIAC démontrent que trois personnes hospitalisées [Sergueï et Ioulia Skripal, ainsi qu'un policier britannique, ndlr] ont été exposées à cet agent chimique toxique», indiquent les experts.
Sky News n'a pas à son tour tardé à constater que le soi-disant «Novitchok [gaz A-234] avait été utilisé pour empoisonner Sergueï Skripal», avant de reconnaître tout de même que «le communiqué ne citait pas directement Novitchok».
Le communiqué a relevé tout particulièrement le «haut degré de pureté» de la substance. Toutefois, l'appellation précise de l'agent neurotoxique ne soit accessible qu'aux membres de l'organisation.
La représentation de la Russie auprès de l'OIAC a confirmé que le document lui avait été remis.
«Nous avons reçu le rapport, a indiqué un membre de la représentation. Son examen demandera un certain temps.»
Le ministère britannique des Affaires étrangères a refusé de répondre à Sputnik à la question de savoir si le rapport de l'OIAC sur «l'affaire Skripal» citait l'appellation «Novitchok», se référant au secret du rapport.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.