Que ferait la Russie si les USA frappaient la Syrie? Les médias US ont leur idée

© Sputnik . Andrei Stenin / Accéder à la base multimédiaLe drapeau syrien
Le drapeau syrien - Sputnik Afrique
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Des journalistes du magazine américain The Drive se sont exercés à l’art de la conjecture en livrant aux lecteurs leurs présomptions au sujet d’éventuelles représailles de la Russie en cas d’une frappe US contre la Syrie.

Des suppositions au sujet d'une éventuelle réaction de Moscou au cas où les États-Unis lanceraient une frappe contre la Syrie ont été formulées par des reporters américains.

Ainsi, ils sont certains que Moscou ne veut pas de conflit militaire avec les États-Unis à cause de Damas. Ils estiment également peu probable que les militaires russes se mettent à couler les navires américains avec des centaines de personnes à bord. Car le conflit se déplacera alors en mer et Moscou ne veut pas, selon eux, de tels développements.

A U.S. soldier sits on an armored vehicle behind a sand barrier at a newly installed position near the tense front line between the U.S-backed Syrian Manbij Military Council and the Turkish-backed fighters, in Manbij, north Syria, Wednesday, April 4, 2018 - Sputnik Afrique
Quid des éventuels plans US en Syrie? La Russie n'exclut aucune possibilité
Pour ces journalistes de The Drive, la Russie ripostera sans doute à une frappe US par une attaque contre les positions des forces hostiles au Président syrien Bachar al-Assad, soutenues par Washington.

Dans ce contexte, «la cible la plus attractive sera la base militaire d'al-Tanf [sud-est de la Syrie, ndlr] située non loin de l'endroit où se rejoingent les frontières jordanienne, irakienne et syrienne», affirment-ils, estimant que Moscou aurait vraisemblablement recours non pas à des avions militaires, mais à des missiles de croisière basés en mer et dans les airs, notamment aux missiles hypersoniques Kinjal.

Berlin - Sputnik Afrique
Berlin décide de sa participation à l'éventuelle attaque sur la Syrie
Donald Trump a adressé mercredi un tweet agressif à Moscou, invitant les forces russes déployées sur le sol syrien à «être prêtes» à contrer les missiles américains. Il avait précédemment promis une réponse «forte» visant à faire «payer» le dirigeant syrien Bachar al-Assad et ses alliés, dont Moscou et Téhéran, pour la présumée attaque chimique de Douma.

Le Président français Emmanuel Macron lui a emboîté le pas, annonçant que Paris prendrait ses décisions «en temps voulu» et au moment le «plus utile et efficace».

The Daily Telegraph a pour sa part annoncé que Theresa May avait ordonné d'envoyer des sous-marins britanniques opérant en Méditerranée à distance de frappe de la Syrie.

Harald Kujat (archives photo) - Sputnik Afrique
Avec un Macron «inexpérimenté»: un général met en garde contre la guerre avec Moscou
Pour Moscou, l'attaque de «missiles intelligents» américains contre la Syrie, dont parle Donald Trump, aurait une toute autre mission que celle de frapper les terroristes. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, ces missiles brouilleront les pistes dans l'enquête sur l'emploi présumé d'armes chimiques dans la Ghouta orientale.

Début avril, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée aurait eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux.

Moscou estime que l'objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.

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